La veille nous avions fait la traversée du Grand Chavalard et avons dormi à Lui d’Aout, charmant refuge (nommé gîte). Des enfants (d’age environ 10 ans) en colonie de vacances étaient montés avec leur moniteur, dont certains enfants avec de l’énergie à revendre. N’étant montés à pieds que depuis l’Erié, leur énergie était intact. Nous dormons dans le même réfectoire et cela commence à m’inquiéter ! La météo pour la journée est annoncée belle au matin puis se voilant et pluvieux l’après-midi. Le déjeuner est donc prévu à 5h30.
Au matin Stéphane me dit qu’il fut réveillé par plusieurs coups de torches dans la figure, de mon côté les boules Quiès et le masque pour les yeux m’ont laissé dans les bras de Morphée malgré les attaques de ces jeunes !
Nous partons à 6h et à Petit Pré bénéficions du levé de soleil, superbe. De là nous partons direction la Dent Favre. La montée à la Dent Favre est beaucoup plus aisé que je ne l’avais pensé, en voyant cette montagne de loin. Il y a des traces de passages et des cairns (vers le dernier tiers on les cherche un peu). Il y a un passage en I sous le déclencheur à avalanche (tube en forme de L courbé), sinon le terrain est une suite de terrain caillouteux et de dalles. Au sommet il y a un grand cairn. Le vent nous a accueilli et pour notre courte pause, il a fallu mettre le coupe-vent.
Pour la suite vers la Pointe d’Aufalle, depuis le sommet de la Dent Favre, le terrain m’a paru trop pentu et instable (il y a des traces de passage, certains sont courageux !), j’ai préféré revenir en arrière sur la rampe sommitale pour trouver dans le flanc E (côté Pointe d’Aufalle) un passage plus aisé. Enfin aisé est un terme pudique car le terrain est chaotique. Nous repassons devant un déclencheur à avalanches où il faut partir sur la gauche (on est au-dessus d’une barre rocheuse). On finit par rejoindre la crête.
Sur cette crête, il y a deux mini sommets qui barrent le chemin, le passer par l’arête relève de l’escalade et pour le premier il faut un peu descendre pour remonter par le flanc. Pour le deuxième, c’est aussi le flanc, mais en plus facile. Puis nous arrivons devant la face abrupte de la Pointe d’Aufalle. Christian m’avait parlé d’une chaine pour monter et naturellement avec Stéphane on se sépare pour chercher le passage. Après des recherches, Stéphane me crie qu’il y a une chaine, mais c’est de l’escalade et cela me fait continuer à chercher. Je trouve une vire qui me fait monter doucement vers la gauche et qui débouche sur le vide de la face O : et bien ça n’est pas là le chemin ! Je reviens vers Stéphane et vois cette chaine … qui est notre passage ! C’est du II bien senti, mais cela m’a bien amusé (Stéphane un peu moins !).
On se retrouve en haut de la Pointe d’Aufalle, la météo se voile de plus en plus et nous décidons d’abandonner le tour par le Petit Muveran (le contourner par la gauche). Nous descendons la pente douce pour rejoindre la combe de Tsalan. On cherche notre chemin pour éviter une barre rocheuse, puis descendons la longue combe de Tsalan. En bas nous avons opté pour descendre dans le couloir où coule un ruisseau, presque à sec lors de notre passage. Le passage est pentu dans des éboulis, mais ça passe assez bien. Puis une dernière pente herbeuse pour retrouver le large sentier de Bougnone. Il nous reste à marcher un bon bout dans un sentier tranquille, mais qui en fait de journée devient long, pour prendre le télésiège de Jorasse (quel bonheur de voir le dénivelé défiler si vite !).
Reste à rentrer avant la pluie, nous sommes en scooter et le passage vers Martigny bien délicat, un vent à décorner les boeufs (ou le casque des motards !). Mon scooter est gros (650 cm3) et lourd (250 kg), mais le vent m’a fait transpirer et je n’osais pas rouler à plus de 90 km/h !
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