En début de semaine la météo pour le weekend était annoncée neigeuse, ça n’est que vendredi soir que j’ai pu découvrir que ce serait du beau. Plus de voiture Mobility libre pour mon crénau, je me rabats sur le bus et choisis la course pour la Pointe d’Euzanne. Reste à déterminer quel bus prendre, sachant que le samedi ça ne se bouscule pas. Celui du matin me laisse 3h pour la course et celui de 11h 8h. Bon prenons celui de 11h, au retour il y a le bistrot le Chamois aux Plans-sur-Bex (d’où j’écris ce texte !).
Je pars donc depuis l’arrêt du bus de Plans-sur-Bex, je traverse la piste de ski de fond, le grand soleil me permet d’apprécier l’église (ou temple) locale avec son trax, modernité oblige ;-). On monte par la route de Javerne, bien enneigée (neige tassée). Au virage du Pt1118, on quitte la route pour une petite route forestière, bien agréable. Puis à 1200m, on quitte cette route, pour le chemin d’été à 1200m. Les choses se compliquent car le chemin est pentu par endroit et surtout la trace est gelée en bien des endroits ce qui nous vaut des grands moments … dont on se dispenserait bien ;-). Vers 1400m, on rejoint la route de Javerne avec un grand plaisir. Je rencontre un couple dont la première phrase tournait autour de cette montée épique.
Au Pt1448, on quitte la route pour monter dans le vallon d’Euzanne, plein soleil. Les traces sont nombreuses et on a le choix pour la montée. Lors d’une pause crème solaire, je me fais doubler par un couple qui plus tard partirons vers la crête de la Chaux, faudra revenir pour visiter ce secteur. On longe la forêt et on monte même dedans. Etant passé l’été dernier (2009), je constate que la montée est différente, tant mieux car en été on coupe de belles pentes. On sort de la forêt, dominé par la Pointe des Savalayres et on arrive au Col des Pauvres (2111m), la croix est toujours aussi simple et c’est le seul indicateur du col, je n’ai pas vu de panneau d’été. La vue sur les Muverans est magnifique et l’envie de rester là tentante (deux personnes le font d’ailleurs !) mais après une courte pause je tourne à droite pour passer devant la belle Dent Rouge dont le nom n’est pas usurpé ! Quel spectacle ! Je longe ces parois en rocher grise-rouge et attaquer la pente finale. Je suis seul, le dernier de la journée à monter. Les derniers mètres sont passés au mieux car l’accroche des peaux est moyenne et j’arrive au sommet … sans croix, ni côte, ni nom (sinon l’officieux de Labande, Pointe d’Euzanne), à quand une reconnaissance officielle ?
Les choccards seront mes seuls compagnons, ils virevoltent avec désinvolture entrainés par les vents, bref que du bonheur ! De mon côté, je profite de la belle vue, juste un stratus bien élevé (2200m environ) qui ne fait emerger que les sommets élevés. La température au sommet est de -6° mais le soleil et l’absence de vent rend le tout agréable.
Après une pause de 30mn, je redescends, belle neige sous le sommet, poudreux sur un fond dur mais l’épaisseur de poudre est bonne. Je repasse au col des Pauvres, puis je tire sous la Petite Dent pour partir dans la combe Le Vélar. La neige est poudreuse en couche moins épaisse sur fond dur, avc un léger début de transformation. Dans la descente, je suis obligé de m’arrêter pour reprendre mon souffle et j’admire les traces qui filent directement en bas.
Ensuite on retrouve le bas du vallon d’Euzanne et la route au Pt1448, je rencontre des raquetteurs qui montent (on peut dormir à Javerne ?), puis je me laisse glisser le long de la route pour rejoindre Les Plans-sur-Bex. Comme j’ai une heure d’attente, je fais un tour dans le bar restaurant des Chamois. Fin d’une belle journée.
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